L’Aïkido n’étant pas un art martial compétitif, l’évolution de chaque pratiquant se matérialise notamment à travers le passage de grades – Kyu et Dan.

Les Grades KYU 
Dans les clubs, les examens permettent aux professeurs d’apprécier la progression de leurs élèves et de leur attribuer des grades Kyu (du 6e au 1er). En Aïkido, ces grades ne sont en principe pas symbolisés par des ceintures de couleur (sauf éventuellement pour les enfants) et les pratiquants gardent une ceinture blanche jusqu’à l’obtention du niveau Dan qui permet le port d’une ceinture noire.

Pour distinguer les débutants des pratiquants ayant un niveau intermédiaire, le professeur propose à ses élèves (par exemple à partir du 3e Kyu) le port du Hakama, jupe-culotte noire ou bleu-marine.

Les Grades DAN

En France, les grades Dan Aïkido sont délivrés par l’État et sous son contrôle comme pour le Judo, le Karaté, le Taekwondo et le Wushu.

Les grades du 1er au 4e Dan Aïkido sont délivrés le plus souvent par examen mais peuvent aussi l’être sur dossier par le biais d’une procédure particulière.

Au-delà, à partir du 5e Dan, les grades sont attribués en fonction de critères non seulement techniques mais aussi en fonction de l’engagement du licencié au service de la discipline.

La Commission Spécialisée des Dans et Grades Équivalents (CSDGE), dont les membres sont nommés par arrêté ministériel, est chargée d’organiser les examens, de veiller au respect du règlement particulier et de valider les grades ainsi délivrés.

Vous trouverez ci-après l’ensemble des textes régissant les grades Aïkido en France.

Les grades Dan délivrés à l’étranger, notamment par l’Aïkikaï de Tokyo, ne sont pas systématiquement reconnus par l’État français. Ils peuvent cependant faire l’objet d’équivalences accordées dans des conditions précises.

L'idée même de progression technique ou pédagogique est extrêmement difficile à manier en Aïkido puisque toute la pratique n'est que répétition et aller-retour incessants entre des " bases " et des " variations ".

Il faut bien pourtant aborder les différentes techniques et formes de travail dans un certain ordre, obéissant à une certaine logique. Il y aurait, bien sûr, d'autres combinaisons possibles et il ne faut surtout pas comprendre, ni tenter d'appliquer, cette progression de façon rigide. Il ne s'agit en aucun cas d'une liste de techniques à apprendre pour des examens.

Dans cet esprit elle peut servir de base à l'évaluation des grades Kyu, aidant ainsi professeurs et pratiquants à situer les différents niveaux.

Ces grades Kyu sont attribués au sein du club, par le professeur, dans les premiers mois et années de pratique avant l'obtention de la ceinture noire.

Exemple de progression appliqué dans le club

6ème KYU

5ème KYU

4ème KYU

3ème KYU

2ème KYU  

1er KYU

Randori : Travail libre sur attaques variées contre deux adversaires.
 

Les grades  « DAN » (Ceinture noire)
 

Les grades DAN sont délivrés, après plusieurs années de pratique, au cours d'examens organisés au plan régional, inter-régional ou national, en fonction des niveaux, devant des jurys inter-fédéraux.
Les modalités et programmes (qui intégrent progressivement toutes les formes de travail : armes, plusieurs partenaires...) de ces examens sont souvent légèrement modifiés et les candidats doivent donc s'informer auprés de leur professeur des dispositions en vigueur.

TEMPS D'ÉTUDE MINIMUM REQUIS À PARTIR DE L'OBTENTION
DU GRADE PRÉCÉDENT :

• 5ème Kyu : 2 mois
• 4ème Kyu : 3 mois
• 3ème Kyu : 6 mois
• 2ème Kyu : 7 mois
• 1er Kyu : 8 mois
• 1er Dan (Shodan) : 12 mois
• 2ème Dan (Nidan) : 2 ans
• 3ème Dan (Sandan) : 3 ans
• 4ème Dan (Yondan) : 4 ans

Il faut insister sur le fait que ces délais sont des minima réglementaires qui correspondent au travail d'un pratiquant normalement doué mais s'entraînant de façon très assidue, intensive et quasi quotidienne. Pour la grande majorité des élèves, il faut envisager un temps d'étude nettement plus long, en moyenne, sans doute, multiplié par deux.